3 Ocak 2010 Pazar

faubourg saint denis*


"francine. je me souviens exactement. c'était le 15 mai. le printemps tardait, la pluie menacait, et tu criais. (...)
et tu as étée admise, bien sûr.
tu as quitté boston pour emménager à paris, un petit appartement dans la rue du faubourg saint denis.
je t'ai montré notre quartier, les bars, mon école, je t'ai présentée à mes amis, à mes parents. j'ai écouté les textes que tu répétais, tes chants, tes espoirs, tes désirs, ta musique. tu écoutais la mienne. mon italien, mon allemand, mes brives de russe. je t'ai donné un walkman, tu m'as offert un oreiller et un jour tu m'as embrassé.
le temps passait, le temps filait, et tout paraissait si facile, si simple, libre, si nouveau et si unique.
on allait au cinéma, on allait à danser, à faire des courses, on riait, tu pleurais, on nageait, on fumait, on se rasait.
de temps à autre tu criais sans aucune raison ou avec raison parfois... oui avec raison parfois.
je t'accompagnais au conservatoire, je révisais mes examens, j'écoutais tes exercices de chant, tes espoirs, tes désirs, ta musique, tu écoutais la mienne.
nous étions proches, si proches, toujours plus proches.
nous allions au cinéma, nous allions nager, rions ensemble. tu criais avec une raison parfois, et parfois sans.
le temps passait, le temps filait.
je t'accompagnais au conservatoire, je révisais mes examens, tu m’écoutais parler italien, allemand, russe, français.
je révisais mes examens, tu criais, parfois avec raison.
le temps passait, sans raison. tu criais sans raison. je révisais mes examens, mes examens, mes examens. le temps passait. tu criais, tu criais, tu criais.
j'allais au cinéma.
pardonne-moi francine."

*Paris je t'aime

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